Je me nomme Z.Z, j’ai 18 ans et je suis couturière de profession.
Je suis née dans le village de Sondré dans la commune de Béré. J’ai fait une bonne partie de mon enfance avec mes parents.
Tout a commencé quand mon père m’a donnée en mariage à mon insu à un vielle homme polygame de 3 femmes. J’avais 15 ans et j’étais chez ma grande sœur. Mon père a ordonné à ma grande sœur de me ramener à la maison, parce que j’ai été donnée en mariage. Ma grande sœur a refusé et elle a été menacée d’être reniée si elle ne le faisait pas. J’étais déçue et perdue car je ne savais pas quoi faire face à cette situation. Et ma déception était encore plus grande quand j’ai appris que mon soi-disant mari avait des enfants plus grands que moi. C’est ainsi que je me suis enfuie à Ouagadougou où j’ai été bien accueillie par une ressortissante de notre village à Wapassi. Dans la concession de cette dernière, je faisais le travail d’aide-ménagère. Mon papa est venu jusqu’à Ouaga me ramener de force au village et directement chez le monsieur pour devenir sa 4ème femme.
Je suis donc restée dans la concession de ce monsieur durant une année au moins, mais j’avoue n’avoir jamais pu m’intégrer correctement dans cette famille.
Grâce aux sensibilisations que je reçois de TOMAD et Tin Tua dans mon village. J’ai expliqué ma situation à la mentor qui a aussi raconter au TAC. Le TAC s’est à l’Action Sociale. C’est ainsi qu’un jour le service de l’Action sociale a été donné une convocation à mon mari et à mon père pour venir répondre de leurs actes. Mais je n’ai pas su comment et par quel canal, ces convocations ont été transmises. Je bénis ce jour et les personnes qui ont œuvré à cela. On s’est tous rendus à l’Action Sociale. Ça été un ouf de soulagement pour moi car j’ai compris qu’ils allaient pour me sauver. C’est ainsi que je me suis retrouvée dans la présente famille où je réside actuellement. J’ai été inscrite dans un atelier de couture grâce à l’Action Sociale.
Aujourd’hui, je peux vous rassurer que j’ai le moral haut, car j’ai eu ces derniers temps un entretien avec l’association TOMAD Développement, par le biais du service de l’Action Sociale. Ces acteurs qui travaillent en synergie avec l’Association Tin Tua m’ont rassurée qu’ils sont dans une dynamique de sensibilisation dans la province du Zoundwéogo. Ils m’ont conseillée de faire preuve de résilience pour désormais être une actrice clé dans cette lutte pour sauver plusieurs autres filles adolescentes qui vivent la même situation aujourd’hui.
« Je remercie beaucoup, beaucoup TOMAD ; TIN TUA et UNFPA ; parce qu’ils m’ont sauvée la vie »